Journée Mondiale de la Contraception 27 septembre 2016

Depuis plusieurs années, la CUC (Communoté Urbaine de Cherbourg-en-Cotentin) propose une action pour la Journée Mondiale de la Contraception , cette journée, contribue à l’éducation citoyenne des jeunes.

Les objectifs de la journée étaient :
 Connaître les structures d’accompagnement et de prévention en matière de santé sexuelle
 Rappeler que la contraception est une responsabilité partagée.

Deux classes de Terminale Sciences et Technologies de la Santé et Social - ST2S - du Lycée JF Millet ont participé à la matinée avec leurs professeurs en présence de Mme Le Marquis (infirmière) et Mme Drouet (CPE).

La matinée s’est déroulée en trois temps le lundi 26 septembre 2016 :

1 )Visionnage du documentaire « Vade retro spermato » de Philippe Lignières
Les deux classes du lycée Millet étaient associées aux deux classes du lycée Tocqueville pour regarder le film et débattre ensuite avec le réalisateur.

vaderetrospermato

Résumé du film sorti en 2011 :
Le film retrace l’histoire des groupes de parole sur la contraception masculine en France.
Dès la fin des années 1970, dans plusieurs villes de France, des hommes réagissent aux questions soulevées par le féminisme sur le rôle respectif des sexes dans la société, dans la famille et dans le couple. Plutôt jeunes, entre vingt et trente cinq ans pour la plupart, ces hommes issus de tous les milieux sociaux reprennent à leur compte dans leur vie quotidienne les remises en cause profondes des comportements traditionnels, notamment dans les rapports de sexes. Nombre d’entre eux vivent en couple et se posent la question de pouvoir assumer leur contraception.
Constitués en groupes de paroles, ils en viennent à explorer concrètement les pistes d’une contraception masculine possible. La plupart des groupes s’orientent vers une contraception hormonale. Ils mettent au point, dans un contexte de suivi scientifique et médical rigoureux, une série de méthodes qui s’avèrent opérationnelles. Ces hommes utiliseront pendant plusieurs années ces méthodes qui préfigurent celles mises en place actuellement.
À Toulouse plus particulièrement, le groupe qui se forme orientera son travail collectif dans une direction inédite. Après quelques essais, ils s’intéressent à un domaine peu exploré, la contraception par la chaleur. Plusieurs d’entre eux vont au fil des ans utiliser, avec succès, la méthode qu’ils ont conçue.
Au-delà de la question de la contraception, les hommes de ces groupes, tous ceux qui ont participé à ce grand mouvement national, ont connu une expérience unique de liberté de paroles par rapport à eux-mêmes, brisant le silence spécifique de leur genre sur la sexualité, contribuant ainsi à changer fondamentalement leur rapport aux femmes et aux autres hommes.
Mais la fin des années 1980 est marquée par le non-renouvellement des forces militantes. Les groupes issus d’ARDECOM n’échappent pas à cette page qui se tourne.
Le silence est désormais retombé sur ces remises en question, dans une période d’appauvrissement et de nivellement idéologique sans précédent.

Le film, au-delà du témoignage de ces hommes qui ont participé à une aventure méconnue et hors du commun, fait le point sur l’état actuel d’une contraception masculine qui existe, en fait, et qui est maintenue artificiellement à l’état expérimental, des différentes pistes dans ce domaine dégagées à l’époque aux pratiques actuelles qui fonctionnent, avec des andrologues qui ont suivi l’évolution de ces pratiques depuis trente ans.

Visionnage

Ressenti des élèves d’après les questionnaires de satisfaction :
Les élèves ont apprécié la nouveauté. Parler de contraception masculine, entrevoir une nouvelle méthode surprenante (car méconnue) a suscité des réflexions et des réactions.
En revanche, passés la surprise et l’intérêt du sujet nouveau, le film leur a paru trop long ; la deuxième partie, consacrée à la parole des hommes sur leur sexualité et leur place dans la société leur a semblé répétitif et l’écoute s’est envolée.
Le temps d’échange qui a suivi a été riche, plusieurs élèves sont intervenus.

2) Ateliers d’échanges et d’informations en groupes
De 10/12 élèves avec des sages-femmes libérales et d’autres travaillant en CPEF (Les centres de planification ou d’éducation familiale), avec une conseillère conjugale et familiale dans chaque groupe.

Ateliers

Au démarrage, les élèves étaient invités à répondre sur un post-it à la question « Quels sont pour vous les freins à la contraception ? ». Ces éléments rassemblés ont fourni la trame d’échanges orientés vers les facteurs favorisant la levée des freins à la contraception.

3) Vidéo sur les moyens de contraception Marion et Sophie

Vidéo connue et appréciée par les élèves, rappel sur les différents moyens de contraception. La vidéo reste un bon support valide d’informations sur l’ensemble de moyens disponibles.

Entretiens avec les sages-femmes
Pendant la diffusion des vidéos, les sages-femmes sont restés à disposition des élèves afin de répondre en privé à leurs questions.
Plusieurs élèves ont profité de ces temps privilégiés, en individuel ou en petits groupes.
Suite aux évaluations il semble important de garder ces temps d’échange avec les élèves, voire même qu’ils soient plus longs. Les jeunes ont visiblement besoin d’écoute et de parole. Cette présence des sages-femmes a été très appréciée.

LA SOIREE


Une vingtaine d’élèves de terminales de TST2S entre autres sont partis accompagnés de Mmes Le Marquis, Drouet et une enseignante en STSS à l’espace culturel de Beaumont Hague voir une pièce de théâtre :
« Et pendant ce temps, Simone veille ! » par la Cie Ponpon

simone_tournee

Cette soirée, ouverte au public, était organisée par Véronique Philippe du Conseil départementale de la Manche, le bus a été payé par la CUC et les entrées par le lycée .
Le succès est total, la pièce drôle et juste a captivé les jeunes et les moins jeunes.

Mme N. Le Marquis
Infirmière du Lycée
Jean-François MILLET